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« Résistants ». Tel est le titre de l’exposition de Denis Rouvre qui réunit deux séries de photographies – « Low Tide » et « Kanak », prises respectivement au Japon et en Nouvelle-Calédonie – et qui confronte le visiteur à des regards, des hommes, des femmes, fiers, dignes et graves. « Résistants ». Un titre éloquent. Ils se présentent face à nous, face au photographe, sans artifice. Ils sont là, ces êtres rencontrés et devenus modèles d’un jour pour Denis Rouvre. Ils sortent de l’ombre et racontent une histoire, leur histoire, qui apparait comme gravée et figée dans les traits de leur visage. Aucune narration. Seulement des portraits qui éprouvent, ressentent et posent pour le photographe.

Animé par un sentiment de nécessité, Denis Rouvre part au Japon découvrir les ruines désolées d’un paysage abandonné, dévasté par le tremblement de terre et la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011. Il cherche des traces, une subsistance, une réalité. Il ne reste rien. Ni souvenirs épargnés, ni témoignages d’une vie antérieure. Dès lors, ce sont les survivants qui vont intéresser le photographe, ceux qui acceptent de se livrer, de se donner à voir. Denis Rouvre les immortalise, un à un, dans un petit studio aménagé dans les quartiers de relogements. En résultent des portraits forts, réservés qui se détachent sur un fond noir. Les cadrages sont resserrés, la lumière est intense et dramatique ; elle sculpte les visages qui sont l’écho des paysages photographiques, ravagés par les épreuves, la mort et le temps. Et pourtant, l’éclat de leur regard est déterminé, l’expression presque sereine et résignée.

Avec la série « Kanak » c’est en Nouvelle-Calédonie que Denis Rouvre trouve ses modèles issus d’une tribu d’autochtones des terres des Kanaks. Cette série confronte des attitudes diversifiées ; des femmes, des hommes, des jeunes et des vieux, solidaires face à leur histoire. Ils appartiennent à un monde révolu, aux valeurs ancestrales, qui oscille entre passé et présent, entre tradition et modernité, mais auquel ils s’accrochent fermement. Les portraits sont imposants. Puissants, sévères et marqués. La lumière épouse les contours, intensifie le grain et les crevasses des peaux sombres et souligne les expressions chargées des regards qui attirent notre attention. Ils sont libres. Ils sont vindicatifs, tristes ou violents. De ces portraits se dégage le sentiment qu’on ne pourra jamais les déraciner de leurs terres.

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