Le 12 novembre 2015 à 16 heures

chez Stimultania 33, Rue Kageneck à Strasbourg, une exposition – commémoration.

« Le 17 Avril 2015 a marque? les 40 ans de la prise de Phnom Penh par les Khmers Rouges suivie de plus de 3 ans de violence. Le Cambodge porte toujours en lui les traces de ce ge?nocide et se reconstruit sur le non-dit d’une ge?ne?ration traumatise?e. Un pays de silence. C’est ma ressemblance avec sa sœur disparue qui de?clencha ma rencontre avec Tut, un pêcheur vivant à Kampot dans le sud du Cambodge, puis la curiosite? re?ciproque, et le retour de la me?moire. A? partir de ce lien te?nu s’est tisse?e une relation de confiance, construite sur plus de 3 ans, pendant lesquels il m’a raconte?e les tortures subies lorsqu’il e?tait encore adolescent, et jusqu’a? pre?sent enfouies en lui. Parce que nous ne parlons pas la me?me langue, notre communication s’est de?veloppe?e dans le silence, a? travers le langage du corps. Les mimes se sont me?le?s au quotidien, la violence passe?e pouvant ressurgir au travers de chaque objet. Une fleur coupe?e, une amputation ; un fruit ensache?, l’e?touffement. Tut est alle? jusqu’a? se remettre en sce?ne, cre?er des reconstitutions pour te?moigner de ce qu’il a ve?cu. Cette se?rie partage une rencontre intime et dresse un portrait sensoriel de la me?moire enfouie, la manie?re dont elle transparai?t dans les gestes, les attitudes et les regards, dont elle peut de?finir une personne et la marquer a? vie. »