Dimanche 10 janvier 2016, sortie à la Fondation Beyeler pour partir à la recherche de 0.10 et à la Fondation Fernet -Branca

8h : départ devant le Maillon-Wacken

10h : visite de deux importantes expositions à la Fondation Beyeler
Dernière chance de visiter l’exposition « A la recherche de 0,10 ». En 1915, Kasimir Malevitch a présenté pour la première fois son Carré noir. Cette toile, qui a fait sensation à l’époque, a marqué durablement la définition de l’art non figuratif et exerce aujourd’hui encore une forte influence sur de nombreux artistes.
Cette exposition célèbre l’instant mémorable de l’histoire de l’art où Kasimir Malevitch s’est engagé dans ses peintures non figuratives sous la bannière du suprématisme tandis que Vladimir Tatline présentait ses révolutionnaires “contre-reliefs”. Âpres rivaux, ces artistes incarnaient deux pensées créatrices opposées, de sorte que lors d’une exposition de leurs nouvelles œuvres, intitulée 0,10 et organisée par un collègue artiste à Saint-Pétersbourg en 1915, les 12 autres participants durent choisir leur camp. La présentation de la Fondation Beyeler inclut l’essentiel des œuvres de l’exposition originale, dont certaines n’ont jamais quitté la Russie.
La deuxième exposition « Black Sun » se consacre à l’influence déterminante exercée jusqu’à nos jours par Kasimir Malevitch sur la production artistique de plusieurs générations. En même temps elle célèbre le centenaire de son iconique Carré noir. Elle présente des oeuvres (peintures, sculptures, installations, films) de 36 artistes des XXe et XXIe siècles et se poursuit dans l’espace public avec des sculptures affiches noires de Santiago Sierra. À l’aide d’oeuvres majeures, elle éclaire les relations et les champs de tension conceptuels et formels entre l’art des cent dernières années et le Carré noir de Malevitch. Cette exposition a été réalisée en collaboration avec certains des artistes exposés. Avec des œuvres de: Josef Albers, Carl Andre, Alexander Calder, Olafur Eliasson, Dan Flavin, Lucio Fontana, Günther Förg, Felix Gonzalez-Torres, Wade Guyton, Damien Hirst, Jenny Holzer, Donald Judd, Ilya und Emilia Kabakov, Wassily Kandinsky, On Kawara, Ellsworth Kelly, Yves Klein, Sol LeWitt, Agnes Martin, Piet Mondrian, Jonathan Monk, Barnett Newman, Palermo, Philippe Parreno, Sigmar Polke, Ad Reinhardt, Gerhard Richter, Mark Rothko, Robert Ryman, Richard Serra, Santiago Sierra, Tony Smith, Jean Tinguely, Rosemarie Trockel, Andy Warhol et Lawrence Weiner

déjeuner libre

14h : départ pour la Fondation Fernet-Branca à Saint Louis pour une visite guidée de l’exposition « Métamorphoses » qui présente les artistes Véronique Arnold, Gabriele Chiari et Frédérique Lucien.
Le titre « Métamorphoses » illustre l’importance du dessin pour ces trois artistes.
L’examen attentif de leur vision sur la nature et le corps, révèle une chimérique abstraction, n’apparaissant que par la grâce du dessin.
Au travers des corps et des plantes découpées de Frédérique Lucien, nos sens se transforment, et laissent surgir l’illusion d’un regard déformé sur la réalité. Nous sommes ici dans la matière même, celle qui aspire à laisser se confondre le sujet et sa perception. On accède ici à ces transformations, transportés par une « véritable poésie des lignes ».
Véronique Arnold, quant à elle, enrichit son œuvre par la construction d’installations reliant entre eux objets, contenus conceptuels, poésies, dessins… Nous entrons ici dans un univers linguistique et charnel, d’où émerge le dessin appliqué sur des papiers uniques et rares, ou à même des broderies précieuses, symboles de la protection d’un corps absent, et pourtant si présent.
Chez Gabriele Chiari, le dessin est résolument le couronnement d’une recherche d’absolu. La forme émerge du souvenir, se répandant dans la couleur, prenant corps dans le papier, par le format et au sein de l’espace. L’âme devient ici matière, on perçoit la main qui trace le trait, l’énergie du geste qui construit la pensée. L’aquarelle devient alors matière organique faite de mille et une cellules distinctes. Elle se fonde dans une entité, et semble se réaliser sous nos yeux comme une alchimie corporelle et physiologique.

16h : départ pour un retour prévu vers 18h