Venez goûter les joies de l’eau à Wattwiller dimanche le 22 2016 : sortie à Wattwiller, Wittersdorf et Saint-Louis

La Fondation François Schneider à Wattwiller présente l’exposition « Plongeons » en partenariat avec la Haute Ecole des Arts du Rhin
Des travaux d’étudiants, jeunes artistes diplômés de la HEAR et artistes-enseignants constituent le contenu de cette proposition thématique.
Le plongeon comme événement, singulier, multiple, collectif, comme geste aussi, comme rupture, comme relation du corps à l’élément « eau », mais aussi à l’élément « air » et à l’attraction de l’élément « terre », le plongeon comme sensation donc, mais aussi comme image, le plongeon n’existe que par l’eau et figure une relation archaïque de l’homme au monde.
Néanmoins, le plongeon est riche de possibilités et on peut le voir comme expérience, comme géométrie, comme immersion ou comme libération, d’où le titre qui provoque une ambivalence de sens : le pluriel ou bien l’invitation impérative.
Enfin, pour l’exposition, si la présence de l’eau, au cœur des projets, sera encouragée, elle pourra aussi exister comme métaphore, tant le plongeon lui doit tout.

La Galerie Atelier ALTOE à Wittersdorf présente la Prophétie d’Erysichthon d’Irini Gonou et Miltos Pantelias.
Le nom chantant d’Erysichthon résonne avec la Grèce et ses mythes. Témoins de l’Histoire, d’une culture, ils nous permettent de comprendre d’où nous venons, qui nous sommes et peut-être où nous allons. Le nom incantatoire d’Erysichthon qui, dans les Métamorphoses d’Ovide, avoisine celui du Minotaure, de Dédale et d’Icare, nous échappe pourtant. Qui est ce curieux Erysichthon ? Pourquoi le rencontrons-nous ici, aujourd’hui ? Le mythe nous raconte qu’un roi de Thessalie, Erysichthon-l’arrogant, voulut faire abattre un grand chêne, arbre sacré placé sous la protection de Déméter, déesse de la terre, de la moisson et des saisons. Les raisons de cet acte : faire valoir son pouvoir, contrôler, dominer. Ses compagnons, qui connaissaient la puissance des arbres habités par des
nymphes sylvestres (les Dryades), refusèrent d’exécuter l’ordre de leur maître. Erysichthon-le furieux prit alors la hache et trancha le grand chêne, duquel jaillit le sang de la nymphe qui l’animait. Erysichthon destructeur,
de la nature, de la vie. Déméter, folle de rage, s’empressa de faire appel à la Faim, afin qu’elle jette un sort au roi. La sentence fut terrible. Désormais, Erysichthon-l’affamé aura toujours faim et ne pourra jamais plus être rassasié. Le drame final voit Erysichthon-l’insatiable mort, dévoré par lui-même.

L’exposition “La prophétie d’Erysichthon” réunit le travail du couple d’artistes grecs Irini Gonou et Miltos Pantelias, Ils convoquent la figure d’Erysichthonl’effrayant, non pas littéralement, mais en tant que symbole de la société
contemporaine, destructrice de sa nature et de son environnement. Baignés par les mythes de la Grèce
antique et nourris par de multiples cultures, croyances et époques, Irini Gonou et Miltos Pantelias nous invitent, aujourd’hui plus qu’hier, à repenser la place de la nature dans nos sociétés contemporaines, en
faisant entrer en scène un nouvel Erysichthon.

Claire Kueny, Historienne de l’art

La Fondation Fernet-Branca présente une exposition Philippe Cognée – Stephan Balkenhol
Philippe Cognée est l’un des artistes de sa génération reconnu pour avoir donné une impulsion nouvelle à la peinture, média alors très décrié dans le milieu institutionnel français durant les années 90. La technique de Philippe Cognée lui est particulière car il utilise une peinture à l’encaustique faite de cire d’abeille et de pigments de couleur. Cognée évoque un effet de « floutage et amélioration » de l’image comme une manière d’effacer le geste pictural du peintre, sa signature. Cependant l’artiste est conscient que cette technique, devenue récurrente dans son œuvre, est devenue à son tour sa signature. On pourrait situer situer son œuvre entre figuration et abstraction du fait de la dilution de l’objet peint.

Stephan Balkenhol est un des plus importants sculpteurs d’Allemagne. Il réside dans les Vosges du Nord et enseigne à Karlsruhe. Il travaille à une œuvre figurative depuis les années 80. Ses sculptures et ses bas-reliefs en bois constituent un monde particulier, peuplé d’hommes et de femmes ordinaires et simples, aux visages inexpressifs, ne laissant apparaître aucune émotion. Ses œuvres sont peintes à l’exception des chairs, suivant ainsi la technique traditionnelle développée au Moyen Âge de la sculpture en bois polychrome. En outre, il prend soin de laisser apparentes les traces laissées par son travail ou propres au matériau, coup de ciseau à bois, fêlures, ou nœuds du bois
8h: départ devant le Maillon-Wacken
10h30: visite guidée de l’exposition à la Fondation Schneider à Wattwiller
14h: visite guidée de l’exposition à Wittersdorf
16h30 : visite de l’exposition à la Fondation Fernet-Branca
18h: départ pour un retour prévu à 20