À travers l’exposition « La Beauté du geste » (qui a eu lieu du 7 mai 2021 au 9 janvier 2022), le MAMCS entendait remercier chaleureusement l’indéfectible engagement des Amis du Musée d’Art moderne et contemporain (AMAMCS) qui soutiennent depuis plus de trente ans la réalisation d’expositions, d’éditions, et participent avec ferveur à l’enrichissement des collections du musée.

Commissariat : Thierry Laps, assistant scientifique, MAMCS.

Cette exposition, présentée au rez-de-chaussée du musée, a souligné la présence significative et souvent déterminante des AMAMCS aux côtés des équipes du musée. Ainsi, leurs dons composent un corpus extrêmement libre allant du symbolisme onirique de Max Klinger à l’expressionnisme contemporain de Damien Deroubaix, en passant par la peinture symboliste de Camille Claus, tout en traversant la poétique géométrie de Marcelle Cahn.

L’exposition « La Beauté du geste » a proposé six espaces, chacun portant le titre d’un ouvrage littéraire qui vient donner le ton de la salle :

– La vie dans les plis (Henri Michaux) a ouvert ce parcours avec une présentation d’œuvres d’Alechinsky, de Hans Arp ou encore de César autour de l’idée libre d’abstraction.

-La rage de l’expression (Francis Ponge) a exploré l’intensité des émotions à travers les gravures de Max Beckmann, Erich Heckel, Käthe Kollwitz, ainsi que la peinture de Bernard Dufour.

-Les photomontages saisissants de John Heartfield prennenaient place dans une troisième salle, intitulée Fureur et mystère (René Char), où une trentaine d’images révèlaient encore leur opposition déterminée face à la barbarie nazie tout en déployant leur inventivité artistique.

-Les vases communicants (André Breton) indiquaient le passage entre le réel, l’imaginaire et l’art à l’aide des œuvres de Daniel Dezeuze ou encore d’Annie Greiner.

-Parmi Les Ombres errantes (Pascal Quignard) de Max Klinger ou aux côtés des anges du cinéaste Wim Wenders, le cinquième espace éclairait des œuvres à la présence évanescente.

-Comme une fin, les vanités de Markus Lüpertz nous ont fait  entendre Les voix du silence (André Malraux), voix d’un éternel recommencement que seul l’art sait si mélodieusement nous chanter.